Histoire

Vouziers est né de 3 fermes au XIIe siècle. Au carrefour des marchés du blé, la ville se développe. Au XVIe siècle, François 1er crée un marché par lettre patente (1516) et assure ainsi la prospérité de la ville.

Durant toute la guerre de 1914 à 1918, Vouziers est occupée par les Allemands, puis détruite presque totalement (80%) en octobre-novembre 1918 avant sa libération.

À la seconde guerre mondiale, Vouziers est de nouveau occupée jusqu'au 31 août 1944 avec la libération de la Ville par les troupes américaines et les résistants locaux. La ville a subi de nouvelles destructions (1/4 de la ville).

Sur un territoire de 4248 hectares, Vouziers compte 4470 habitants en 2019.

Elle a fusionné avec les villages :

  • de Condé en 1961,
  • de Chestres en 1964
  • et s'est associée à Blaise depuis le 1er janvier 1973.

En 2016, les communes historiques de Vrizy, Terron-sur-Aisne et Vouziers ont décidé de s’unir au sein d’une commune nouvelle. Celle-ci portera le nom de Vouziers, commune nouvelle.

À noter, la commune de Blaise avait perdu son statut de commune associée lors de la création de la commune nouvelle de Vouziers. Le 13 février 2020, le conseil municipal de Vouziers, conformément à la Loi n° 2019-809, a décidé de créer au coeur de la commune nouvelle, la commune déléguée de Blaise en reprenant le nom et les limites territoriales de l'ancienne commune associée de Blaise. La commune retrouve ainsi son statut de commune déléguée.

À voir dans notre ville :

Sites mémoire : tombe Roland Garros au cimetière de Vouziers, nécropole nationale à Chestres.

Patrimoine : église Saint-Maurille et son portail renaissance du XVIe siècle, de beaux bâtiments ou demeures privées Art nouveau et Art Déco.

Équipements : centre aquatique Argona, centre culturel Les Tourelles (cinéma, bibliothèque-ludothèque, salle de spectacles).

Consultez le site de l'office de tourisme "Argonne en Ardenne"

Vouziers, terre de mémoires

Meurtries par les invasions et les guerres, les terres d'Argonne et du Vouzinois témoignent aujourd'hui encore de ces épreuves à travers de nombreux sites. Outil de connaissance du passé, le tourisme de mémoire est très riche dans notre région.

  • La nécropole nationale française de Chestres (Vouziers) et le cimetière allemand de Chestres (RD 946, direction Buzancy/Stenay)

Créée officiellement en 1919, la nécropole de Chestres est implantée sur le versant de la rive droite de la vallée de l’Aisne. Ce site funéraire, propriété de l’État, est un site de regroupement par excellence. Les corps proviennent de plusieurs dizaines de cimetières provisoires des villages environnants. Il est composé de sépultures individuelles et de trois ossuaires. Il a la particularité de regrouper le plus grand nombre de sépultures tchécoslovaques en France.

Nous y dénombrons :

  • 10 soldats et civils belges en tombes individuelles ;
  • 2484 Français dont 1337 regroupés en ossuaire ;
  • 246 Russes (prisonniers et combattants) en sépultures individuelles dont 122 en ossuaire;
  • 320 légionnaires tchécoslovaques dont 122 en ossuaire.

Dans le carré des morts tchécoslovaques est érigée en 1928 à l’initiative du gouvernement tchécoslovaque une stèle en pierre brun-rouge, monument en l’honneur des légionnaires combattants.

À gauche de la nécropole jouxte le cimetière militaire allemand où reposent 1843 soldats.

  • Cimetière militaire allemand à Vouziers, rue de Syrienne, à côté du cimetière communal

4860 soldats allemands tués ou morts de leurs blessures reposent dans ce cimetière. Durant la guerre, Vouziers, située en zone occupée allemande à proximité du front, était le siège de l’état-major d’un corps d’armée.

Les morts proviennent pour la majorité,  des militaires décédés de leurs blessures dans les hôpitaux militaires basés à Vouziers, ou des soldats morts au cours des batailles des années 1915-1917 et d’octobre 1918 ainsi que des prisonniers de guerre décédés après la fin de la guerre.

  • Carré militaire au cimetière communal, rue de Syrienne, à Vouziers

Sont inhumés 74 soldats français (dont Roland Garros), 73 Russes, 1 Roumain (Guerre 1914/1918) et 8 soldats français (guerre 1940-1945).

  • Tombe de Roland Garros, (au carré militaire au cimetière communal), rue de Syrienne, à Vouziers :

Roland Garros, officier aviateur français, pionnier et héros de l'aviation, est mort au combat à Saint-Morel le 5 octobre 1918, inhumé à Vouziers. Il a réussi la première traversée aérienne de la Méditerranée (St-Raphaël – Bizerte) le 23 septembre 1913 et est l’inventeur du premier avion de chasse avec le système de tir au travers du champ de l’hélice.

  • Monument aux combattants tchécoslovaques à Chestres :

À Bobo, sur la rive de l'Aisne, se dresse le monument d'un soldat tchécoslovaque, une grenade à la main, qui garde la route de Sedan. Monument offert par la Tchécoslovaquie pour honorer ses morts de 1918.  Inauguré par le général Gouraud, commandant en 1918 de la 4e Armée dans laquelle combattaient les 21e et 22e régiments tchécoslovaques et M. Osuski de la délégation de la République tchécoslovaque.

Son socle porte l’inscription "Pravda Vitézy" ("La vérité vaincra") puis une dédicace aux volontaires tchécoslovaques dans les deux langues. « Passant ! Ici et aux environs, les 21e et 22e RCT ont versé leur sang pour la liberté de la Tchécoslovaquie ainsi que pour la gloire et la grandeur de la France aimée. Honneur aux héros tombés !

  • Monument aux morts de Vouziers : Achevé en juillet 1926 et inauguré avec l'hôtel de ville le 2 octobre 1927, le monument place Carnot est l'œuvre du sculpteur Firmin Michelet.

Liste des maires de Vouziers

Première organisation de la commune en 1790.

  • 1790 (1er février) : Christophe-Pierre Nicaise, marchand et ancien syndic ;
  • 1790 (13 juin) : Jean-Baptiste Bournizet, ancien syndic ;
  • 1791 (13 novembre) : Benoit Doré, licencié ès lois ;
  • 1791 : Pierre Antoine Rémy Lalondrelle ;
  • 1792 (décembre) : Jean-Baptiste Buguinet. Démission le 31 mai 1793 parce que préposé aux achats de la République ;
  • 1794 (20 juin) : Nicolas Lepage ;
  • 1794 (21 novembre) : Thibault Lepage. Est-ce le même que Nicolas ?
  • 1795 (3 novembre) : François-Xavier-Apollinaire Guillemart, ancien curé.
  • 1797 (9 mars) : François-Barthélémy Lefèbvre, ancien procureur de la commune et notaire ;
  • 1798 (8 juillet) : Pierre Duschene. Démission, son gendre faisant partie de la municipalité ;
  • 1798 (20 juillet) : Jean-Baptiste Buguinet.
  • 1800 (20 mai) : Jean Casoneuve, aurait été auparavant agent national ;
  • 1807 (26 décembre) : Vincent Levasseur, ancien capitaine de dragons, chevalier de la Légion d'honneur ;
  • 1820 (25 août) : Etienne Nettelet, avoué ;
  • 1831 (15 décembre) : Jean Anasthase Philbert Moranvillé, avoué ;
  • 1834 : Pierre-Augustin Chervin, marchand de bois, commandant la garde nationale, chevalier de la Légion d'honneur ;
  • 1843 (15 septembre) : Paul-Ambroise Doury, notaire, chevalier de la Légion d'honneur.
  • 1848 (8 mai) : Francis Bournizet, maire provisoire.
  • 1849 (16 février) : Jean-Baptiste Antoine Déâ, notaire, membre du conseil général ;
  • 1852 (7 juillet) : Félix Lachapelle-Marchand, docteur ès lettres, ancien proviseur du collège de Reims, inspecteur de l'Université ;
  • 1865 (26 avril) : Jean-Ponce-Honoré-Jules Déâ, notaire ;
  • 1874 (11 février) : Achille Cotelle, banquier, grand-père du poète Paul Drouot ;
  • 1876 (6 mai) : Louis-Alphonse-Gustave Mareschal, notaire ;
  • 1881 (6 mars) : Francis-Victor Doré, huissier ;
  • 1900 : Maurice Désiré Joseph Guelliot, pharmacien, conseiller général en 1902 ;
  • 1908 (7 mai) : Eloi-Alexandre ou Etienne Valeur ;
  • 1910 (27 janvier) : Albert-Alexandre-Maurice Bosquette, imprimeur, député (1912 à 1928), conseiller général (1908-1925), chevalier de la Légion d'honneur ;
  • 1925 : Paul-Henry-Joseph Damay, greffier du tribunal civil, chevalier du Lion blanc de Tchécoslovaquie ;
  • 1930 : Samuel Scheuer, marchand boucher, démission en 1940 ;

[source : Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, Octave Guelliot, Tome X, éditions Terres Ardennaises]

  • 1945 : Samuel Scheuer, marchand boucher ;
  • 1953 : Pierre Loupot, architecte ;
  • 1959 : Marcel Guillaume, notaire ;
  • 1974 : Robert Vuadelle, directeur de l'hôpital  ;
  • 1975 : René Marquet, vétérinaire, vice-président du conseil général des Ardennes ;
  • 1977 : Michel Baudier, professeur enseignant ;
  • 1995 : Bernard Pierret, instituteur ;
  • 2006 : Claude Ancelme, commercial, conseiller général de 2013 à 2015 ;
  • depuis 2014 : Yann Dugard, géomètre (conseiller départemental depuis 2015) ;

Dernière mise à jour : 10 avril 2024

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